novembre 21, 2024

COP26 : pourquoi les Etats-Unis restent-ils à la traîne dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

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L’ambitieux plan de Joe Biden en faveur des familles et de l’environnement est toujours bloqué au Congrès, ce qui prive le président américain du succès qu’il espérait avant le début de la COP26.

Joe Biden arrive les mains vides à Glasgow. Le président américain espérait monter au pupitre de la COP26, lundi 1er novembre, pour clamer le leadership de son pays dans la lutte contre la crise climatique. Mais il n’a pas de quoi parader sur la scène internationale. La réforme ambitieuse qu’il propose en faveur des familles et de l’environnement n’a toujours pas été adoptée par le Congrès, et c’est en chef d’Etat affaibli qu’il pousse la porte du sommet.

Dès son investiture, Joe Biden avait réintégré l’accord de Paris pour limiter à 1,5 °C la hausse moyenne des températures à l’horizon 2100. Un geste fort qui refermait l’ère Donald Trump et entérinait son ambition de réinscrire le climat à l’agenda, après quatre ans de climatoscepticisme à la tête de l’Etat. « D’ici à la fin du sommet de Glasgow, nous saurons qui fait sa part du travail et qui ne la fait pas », prévenait en septembre l’envoyé spécial des Etats-Unis sur le climat, John Kerry, dans un entretien à l’agence AP*. Or, si Joe Biden ne parvenait pas à faire voter son texte, « cela aurait le même effet que quand le président Trump s’est retiré de l’accord de Paris », ajoutait-il.

Alors, pourquoi les Etats-Unis ne font-ils pas « le travail » ? D’abord, parce que les grandes lois de Joe Biden sont bloquées au Congrès. Durant la campagne, l’actuel président avait promis de faire d’une pierre trois coups : promulguer une loi qui, en une décennie, révolutionnerait les secteurs de l’éducation et de la santé, tout en mettant en marche une politique ambitieuse de lutte contre le changement climatique. Cette très vaste réforme, baptisée « Build Back Better » (« Reconstruire en mieux »), constitue, selon le président lui-même, le « plus grand investissement jamais réalisé pour faire face à la crise climatique ». A savoir, se donner les moyens d’investir des milliers de milliards de dollars* (oui, un chiffre à 12 zéros) pour réduire à l’horizon 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52% par rapport aux niveaux de 2005.

L’adoption de ce texte est censée déclencher celle d’un autre plan de 1 200 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures (routes, ponts, transports…), également une promesse de campagne du président démocrate. Ce deuxième plan a été approuvé par le Sénat en août mais les élus progressistes de la Chambre bloquent son adoption finale, estimant que les deux textes doivent être votés ensemble car « ils font partie du même programme ».

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