décembre 3, 2024

Tremblement de terre à L’Aquila, le gouvernement à nouveau condamné : indemnisation des victimes de 6 millions d’euros

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Les propos de l’ancien numéro deux de la Protection civile Bernardo De Bernardinis (déjà condamné) ont conditionné les habitudes de la population qui est restée chez elle au lieu de se réfugier à l’extérieur.

L’AQUILA – Le Tribunal civil de L’Aquila a condamné la Présidence du Conseil des ministres à verser une indemnité de 6 millions d’euros à 20 parties civiles pour les assurances données par l’ancien numéro deux du Département national de la protection civile, Bernardo De Bernardinis, qui a déjà été condamné à deux ans de prison. Il s’agit de la deuxième condamnation contre le gouvernement après celle de décembre dernier, où 8 millions d’euros ont été versés à 30 parties civiles. Ceci a été rapporté par Tgr Abruzzo de la RAI.

L’initiative juridique concerne les conclusions de la Commission des Grands Risques réunie à L’Aquila le 31 mars 2009, cinq jours après la tragique secousse, qui avait rassuré la population aux prises avec un essaim sismique depuis plusieurs mois.

La décision d’aujourd’hui est la deuxième dans la bataille juridique engagée par les avocates Maria Teresa di Rocco et Silvia Catalucci du tribunal de L’Aquila, qui avaient décidé en 2010 d’engager une action civile au lieu d’une action pénale contre le cabinet du Premier ministre parce que la Commission des grands risques est son organe consultatif. L’indemnisation des parties lésées – les familles des victimes – n’était pas divisée en parts égales, mais en fonction des dommages subis.

Ces phrases rassurantes avaient été prononcées une semaine avant l’événement catastrophique du tremblement de terre de L’Aquila du 6 avril 2009 (309 morts, des milliers de blessés et des dizaines de milliers de déplacés) par l’ancien numéro deux du département de la protection civile, ce qui, selon la Cour, a conditionné les habitudes de la population elle-même, qui est restée chez elle au lieu de se réfugier à l’extérieur. Dans son jugement, le juge Baldovino De Sensi considère que la preuve du lien de causalité entre les déclarations de De Bernardinis et le décès ou les blessures du plaignant a été atteinte.