Pass sanitaire : quand les élus de la majorité tentent de défendre la fin du port du masque dans les lieux qui y sont soumis
2 min readFace à la virulence du variant Delta, les scientifiques estiment qu’il est prématuré de ne plus porter de masque à l’intérieur. D’autant que le système est faillible.
« C’est une mesure qui permet d’envoyer un message positif », se félicite Sylvain Maillard, député LREM de Paris. Les scientifiques, eux, n’ont pas accueilli la nouvelle avec un large sourire. Alors que la France est entrée dans une quatrième vague de Covid-19 avec un variant Delta extrêmement contagieux, épidémiologistes et médecins ont appris « avec stupeur » la levée du port du masque dans les zones soumises au pass sanitaire. « Il faudrait avoir ceinture et bretelles pour essayer de combattre cette épidémie, et pas lever certaines mesures quand on en met d’autres en place », a ainsi réagi l’épidémiologiste Dominique Costagliola sur France Inter.
Car le pass sanitaire bénéficie aux personnes vaccinées mais aussi à celles présentant un test PCR de moins de 48 heures et à celles infectées par le Covid-19 il y a moins de six mois. Or, pour ces deux dernières catégories, les inconnues restent nombreuses. Concernant les tests PCR, « il y a des faux négatifs », note Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre. « Vous ne pouvez pas exclure le fait de faire entrer danc ces lieux une personne infectée qui en infectera d’autres », explique ce généralité interrogé par franceinfo.
Sur l’immunité induite par la contamination au virus, l’incertitude est grande là aussi. « Il y a beaucoup d’incertitudes dessus, le variant Delta pourrait peut-être échapper à une immunité préalablement acquise. En clair, une personne infectée par le variant Alpha pourrait être infectée par le Delta », explique également le chercheur Samuel Alizon.